
Ce matin, en lisant un texte sur les petits bonheurs d’être grand-maman, je me suis demandée comment j’arriverais à traduire convenablement un état de joie et de fierté que je ne connais pas (encore). Alors, j’ai décidé de vous parler de mon statut de « non-grand-maman » ou de « pas encore grand-maman ».
Effectivement, je suis une maman de 67 ans et je ne suis pas grand-maman.
Je suis convaincue que nous sommes plusieurs à vivre cette situation.
Il arrive souvent qu’on me demande: « Et toi? Tu as des petits-enfants? » et cette question suit généralement une conversation où des grand-mamans extasiées ont raconté les prouesses de leurs petits-enfants pendant plusieurs minutes.
Quand je leur dis que non, je ne le suis pas, la conversation s’oriente rapidement vers un autre sujet. Je ne le perçois pas comme un signe négatif. Peut-être est-ce le malaise que ces dames ressentent, je ne sais pas.
Pour ma part, il n’y a rien là, comme on dit. Parce que j’ai depuis longtemps décidé de ne pas m’en faire si je n’avais jamais de petits-enfants. La Vie parfois décide pour nous et il nous faut accepter ses détours, ses contournements; et puis, qui a dit qu’il nous fallait absolument être grand-parents pour avoir du plaisir dans notre « bel âge »?
Il m’arrive toutefois d’envier les nouvelles grand-mamans qui tiennent le petit paquet d’amour dans leur bras pour la première fois et qui déjà, fondent devant ce petit être au visage tout rouge, à la peau douce comme une pêche et qui se met à hurler de la force de ses poumons tout neufs!
Bien oui! Il m’aura fallu 40 ans pour que je réalise tout à coup qu’un pleur de bébé peut me virer les nerfs en boule et en même temps me donner le goût de voler à son secours!!!!
Célébrer la continuité de la Vie.
Combien de fois mes compagnes de travail sont-elles arrivées au bureau accompagnées de leur magnifique poupon! Combien de fois ai-je eu la larme à l’oeil en regardant ces petits amours, ces nouvelles vies qui commencent et qui continueront l’énergie vitale bien après que je sois disparue.
Il n’y a pas à dire, chaque fois que je vois un bébé, un petit enfant, je craque. Je deviens gaga, je deviens grand-mère par substitution.
J’ai un immense respect pour la Vie, pour l’Amour, pour les enfants qui sont des petits humains, de belles âmes pures qui ont une confiance incommensurable en nous, les adultes… qui allons si vite les décevoir.
Je m’arrête parfois devant les étalages de vêtements d’enfants, tous plus colorés les uns que les autres et j’ai le goût de faire des achats! J’ai quasiment envie de succomber et de donner les vêtements à un centre qui vient en aide aux mamans défavorisées.
Puis, je me raisonne et je passe tout droit. J’ai quand même des revenus limités depuis ma retraite. J’ai des priorités comme toutes vous autres.
Je ne peux pas dire que je regrette de ne pas être grand-mère puisque j’ai accepté que cela puisse être une expérience que je ne connaîtrai sans doute pas. Mais, je célèbre tout de même la vie chaque fois que j’en vois un. Il me rend le coeur en fête et je ne manque pas de dire à la maman combien son bébé est beau et éveillé. Combien elle doit savourer chaque moment.
Bien sûr, je dois leur paraître radoteuse mais c’est tellement vrai. Notre vie est une course folle, nous ne la voyons pas passer et nos enfants sont souvent bousculés par notre course contre la montre… nous n’avons plus le temps de les regarder grandir. Nous nous rattrapons parfois avec nos petits-enfants.
Regrets de ne pas en avoir assez profité?
Mon grand a eu 42 ans il y a bien peu de temps et quand je regarde en arrière, je me dis que je n’ai pas suffisamment profité de ses caresses, de ses petits rires, ses sauts de joie ou même ses petites colères. Et si jamais, je devenais grand-mère, retenez-moi quelqu’un parce que je risque de faire de grandes folies!

Et vous? Comment vivez-vous votre statut de non-grand-mamans? J’ai hâte de vous lire.
j’aime me promener sur votre blog. un bel univers. Très intéressant et bien construit. Vous pouvez visiter mon blog récent ( lien sur pseudo) à bientôt.
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Merci Mélina. Je suis allée sur ton blogue et franchement, wow! Bravo. Au plaisir de te lire ici et d’aller voir tes plus récentes réalisations. Comme je te le disais hier, tu es vraiment talentueuse.
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Je pourrais être une presque non grand-mère. Mon petit-fils habite en Belgique à 900kms et ma fille a eu plusieurs enfants que je connais très peu. Reste l’aînée, la plus grande de bientôt 27 ans avec qui j’ai toujours eu des contacts jusqu’au moment de mon installation en 2004 en France. Heureusement il reste WhatsApp, les communications gratuites. Je comprends ce souhait et les liens, les odeurs, le toucher dont nous avons été privées. J’ai un petit peu eu Sarah, le jour de sa naissance et celui de Léon, le fils de mon fils. J’ai appris à vivre sans ces petits. La vie est ainsi faite. A l’époque mon travail a permis de tenir le coup.
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Ma mère et ma belle-mère se plaignent toutes deux de la même chose. Bien que leurs petits-enfants soient adultes et qu’elles soient toutes deux arrière-grand-mères, elles aimeraient tellement voir leur progéniture que cela leur fait de la peine. Si elles arrivent à les voir deux ou trois fois par an, c’est un cadeau pour elles.
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Oui, un cadeau de quelques jours trop courts. C’est ainsi. C’est mon choix aussi de m’être éloignée.
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