Difficile pour moi de revenir à nos sujets si vibrants et intéressants quand je suis encore sous l’effet dévastateur des événements survenus à Québec récemment.

Depuis dimanche, j’ai du chagrin mais je refuse d’avoir honte.

Et oui, les québécois, vaincus par les Britanniques, il y a de cela  près de 260 ans portent depuis ce temps le lourd fardeau de l’infériorité, d’avoir honte à propos de tout et de rien.

Un peu comme une femme qui a vécu un mariage forcé, et qui a longtemps été rabaissée par son mari.  Qui a fini par croire que recevoir des miettes, c’est mieux que rien et qui est prête à baiser la main de celui qui l’a frappée.

Ce serait trop long à expliquer ici.  Et ce n’est pas la place.

Je veux simplement vous dire que les québécoises se sont débarrassées de la religion catholique contraignante dans les années 60-70 et depuis dimanche, on semble vouloir nous en imposer une autre lentement mais sûrement en jouant sur notre honte et notre complexe d’infériorité.

Je ne me sens plus chez moi,  je dois maintenant constamment surveiller ce que j’écris ou dis car notre gouvernement invite les gens à nous dénoncer si nous avons le malheur de ne faire qu’un commentaire sur l’islamisme radical.

Je suis triste.   Ce n’est pas pour cela que j’ai marché dans les rues de Montréal et de Québec autrefois.

Le « vivre-ensemble » ne semble être dirigé que vers les québécois « de souche ».

Alors, avant de reprendre des sujets légers, j’avais besoin de me vider un peu le coeur.

Digne fille de mon temps, baby-boomer, hippie, mère de famille et amoureuse, j’ai aussi été contestataire et donc, ce qui me fait mal aujourd’hui est de sentir fortement que mon Québec s’efface selon le bon plaisir de ses dirigeants qui eux, ne veulent que des votes.  J’assiste peut-être à la mort de mon peuple.  Sa lente agonie.

Alors voilà, je vous reviendrai sous peu et je vous trouverai un beau texte pour me remonter le moral et vous faire plaisir.

Bonne journée.  Paix sur terre aux hommes et aux femmes de bonne volonté.