Le meilleur conseil donné ou Le plus fort c’est mon père!

Etant une Babyboomer, je me souviens du temps où les familles québécoises passaient des heures devant la télé tous les soirs. Par contre, dans ma famille, le temps passé devant la télé était réglementé. Je n’ai pas grandi en ne regardant que la télé. Si nous avions terminé nos « leçons et devoirs », nous avions droit à une heure de télé si une émission préférée de la famille était diffusée ce soir-là; sinon, nous allions patiner ou « faire le tour du bloc », si c’était l’été; nous faisions du vélo avec nos voisines et amies, ou encore nous lisions, écoutions de la musique ou aidions notre mère bien sûr, si besoin était.

Toutefois, je n’ai pas pu m’épargner la publicité diffusée, les magazines mode ou même les affiches publicitaires qui tentent de me convaincre que les blondes ont plus de plaisir, qu’il faut absolument effacer le gris de mes cheveux. On me fait miroiter les miracles qu’une quantité impressionnante de crèmes et de lotions « pourrait » apparemment me prodiguer. On me montre des jeunes femmes trop maquillées me laissant entendre que cette grande quantité de maquillage me fera paraître plus jeune.

D’ailleurs, quand nous ne sommes pas fortement encouragées à perdre du poids, on nous invite encore plus fortement à porter le dernier style « tendance » même quand il ne convient absolument pas à notre corps.

Depuis toujours nous, les femmes, sommes bombardées de messages nous convainquant de la nécessité d’être rajeunies, corrigées, réparées, améliorées.. Donc, que nous sommes si imparfaites dès le départ que pour atteindre le nirvana de la beauté, nous devons suivre religieusement la mode, le scalpel du chirurgien et que pour être heureuse, amoureuse et bien dans notre peau, nous devons avoir l’air d’avoir 20 ans quand nous en avons 50!!!

Le pouvoir de la suggestion inclut aussi les choix que nous faisons en alimentation. Qui ne se souvient de la fameuse « attaque de Big Mac »? Tiens, savez-vous pourquoi les canadiens et les américains considèrent que les oeufs et le bacon constituent un bon déjeûner? Il semble qu’une annonce publicitaire dans les années 20 visait à augmenter les ventes de porc et qu’elle fût si populaire qu’elle a réussi à nous convaincre de changer nos habitudes matinales!

Pourtant, même quand j’étais enfant, je n’acceptais pas facilement les règles. On pouvait souvent m’entendre dire: « Non! Je suis capable de le faire toute seule ».

D’ailleurs, je n’avais pas de meilleure amie ni de gang d’amis; j’ai beau être très sociable et aimer travailler en groupe, j’ai toujours été un peu solitaire. Faire partie d’une gang, me conformer et suivre une « tribu » n’a jamais été mon fort. La tendance profonde chez moi a toujours été de questionner, de réfléchir et ensuite de faire les choses à ma manière, de choisir mes opinions sur la spiritualité, les problématiques sociétales, la politique etc et de défendre mes points de vue clairement… ce qui m’a d’ailleurs valu le qualificatif de « tête dure ». Je n’ai pas trop changé!

Un des conseils qu’on m’a donnés et dont j’ai fait une de mes valeurs profondes: « Sois toi-même. Ne laisses pas les autres t’influencer à faire quelque chose que tu sais être néfaste ».

Les adultes qui ont pris soin de moi tour à tour m’ont enseignée, m’ont conseillée judicieusement mais surtout, mon père adoptif Jean-Charles Pelletier a eu une influence persistante sur ma vie. Cet homme a marché droit, pensé droit (d’ailleurs au niveau politique, nous étions parfois aux antipodes!) Mais, il a toujours été là pour moi, et il m’a donné plusieurs bons conseils. Je ne lui en serai jamais suffisamment reconnaissante.

Cette photo de famille date de quelques années. Comme la Fête des pères est très bientôt, je veux le remercier de n’avoir jamais été autre chose qu’un excellent exemple et de m’avoir encouragée à donner le meilleur de moi-même.

Le plus fort c’est mon père!