Suite à mon précédent blogue, je vous propose mon expérience sur le sujet.

Quand j’étais adolescente et jeune adulte, je me qualifiais de hippie, bohème et plus encore.  Donc, je portais les cheveux longs raides,  pas de maquillage. Des jeans patte d’éléphant, des blouses indiennes, des jupes brodées et bien sûr des vêtements avec dessins exotiques ou batik.

Le tout était complété par des sacs à main à franges et des sandales Dr. Scholl. Un châle crocheté etc.

Mais, car il y a un mais… je ne portais que des couleurs foncées:  noir, marine, brun, vert forêt ou gris.  Que des couleurs de « terre ».  Les blouses parfois étaient blanc cassé.

Un jour, je me suis rendue compte que je déprimais.  En effet, à force de m’habiller « sloppy », de ne pas me maquiller, de ne surtout pas porter de couleurs vives, j’ai senti que mon moral en était affecté.  Pourtant, rien dans ma vie n’allait de travers.

Me regardant dans le miroir, je me suis vue triste, l’air découragé. J’ai alors compris en une fraction de seconde que mon intérieur était affecté par mon extérieur.

Je choisis donc de changer un peu ma façon de me vêtir.  Je m’achetais des colliers colorés, puis, je choisi des blouses et des chandails de couleur, dans un style féminin.

Je me fis couper les cheveux un peu et lentement, j’adoptai un nouveau style.  Il faut dire aussi que je commençais à travailler et que mon ancien habillement ne convenait plus au milieu dans lequel j’évoluerais.

Au fil du temps, je me suis rendue compte que lorsque je portais de jolies couleurs, que je m’habillais plus « chic », que ma tenue était moins relâchée, je me sentais plus heureuse. Mon moral était meilleur.

Si je me maquillais, ou coiffais mes cheveux, je sortais dans la rue et même si c’était pour aller à l’épicerie du coin ou au supermarché, je me sentais plus belle.

Encore aujourd’hui, dès que je sens que mon moral fluctue, que je déprime un peu, je me souviens de ce temps-là.

Et puis, lorsque j’ai fait du bénévolat pour des femmes séparées ou divorcées, j’avais aussi remarqué que lorsque les femmes étaient encore sous le choc de la séparation, elles arrivaient mal en point, fagotées, ébourrifées, dans des vêtements trop grands et mal cousus.

Puis, au fil des semaines, nous notions un changement.  L’une arborait une nouvelle coupe de cheveux, l’autre avec un peu de rouge à lèvres, une troisième nous saluait avec un sourire. Mais ce sont les vêtements qui finissaient par nous surprendre: un chandail bleu pâle, une blouse rose etc.

A mesure qu’elles prenaient du mieux, leur habillement changeait, leur sourire finissait par être communicatif et elles reprenaient une joie de vivre qu’elles ne croyaient plus possible.

Donc, comme je le disais plus tôt, quand je me sens glisser vers le bas, que je me crois laide ou dépenaillée, je me souviens de ces événements et je change de vêtements.

Un truc que j’ai appris:  quand je me lève, j’observe comment je me sens, quelle sera mon activité principale de la journée etc.  Et ensuite, je choisis mes vêtements en fonction de ces deux critères principaux.

Pour faire mon ménage, je ne mets plus de vieux jeans délavés, ni de chandails tachés. Sauf pour peindre ou si je dois laver quelque chose à grande eau.

Bien sûr, j’ai gardé une certaine liberté face à la mode, face au maquillage et aux trucs de filles.

Si je n’ai pas le goût de me maquiller, que j’ai envie de rester en vêtements de repos, je le fais.

Si j’ai envie de me faire belle, de bien me vêtir, je le fais aussi.

Personne ne m’oblige!

Le point important étant de suivre mon état d’âme.