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Vous est-il déjà arrivé de maudire la vaisselle à faire, de vous plaindre qu’il faut encore balayer le plancher ou laver la salle de bain? Moi, si.
Les corvées et moi
Souvent je me surprends à détester les travaux ménagers. Me disant que j’aimerais mieux être née riche et me faire servir ou encore être sur la plage d’une île paradisiaque au lieu de m’éreinter à frotter un bain ou laver un plancher qui, de toutes façons, sera de nouveau sale dans peu de temps.
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Et puis, parfois, il m’arrive de me rappeler que je devrais « bénir » ces petites tâches qui consistent à me rendre la vie saine. Que je prends soin de nous, de ma famille. Que la vie c’est aussi ça. Des petites tâches répétitives nécessaires au maintien de notre santé, de notre propreté, de notre bonheur tout simple. Et que lorsque je prépare un repas avec amour et tendresse, il est bien meilleur que si j’étais triste, fâchée ou que je n’avais pas le goût de cuisiner.
Une autre façon de voir
Et alors, je me souviens de certaines lectures faites il y a peu de temps:
La tradition quaker veut que toutes les expériences de la vie soient spirituelles de nature. Ils croient donc que le profane et le sacré sont indissociables du quotidien, que ce soit préparer un repas ou participer à une manifestation. Ils ont pour chaque geste de la journée une acceptation positive, une gratitude et parfois, sans doute, une prière ou à tout le moins une méditation.
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Cette pensée m’aide beaucoup à me recentrer. A me dire de ne pas oublier de vivre le moment présent. ICI ET MAINTENANT!
Et puis, tirer le positif de ces petits gestes anodins les rend plus agréables, plus faciles: faire un lit, repasser des vêtements, balayer le plancher ou encore pelleter la neige qui ne cesse de s’accumuler sur notre terrain.
Bien sûr, après 40, 50 ou 60 années passées à répéter les mêmes gestes tous les jours, on devient blasée si ce n’est fâchée de toujours tout recommencer.
Ma mère disait souvent que le travail des femmes à la maison ne laisse jamais rien de tangible comme un meuble fabriqué par un ébéniste ou les pyramides. La récompense que nous avons bien souvent est le sourire repus et satisfait de nos enfants, de notre conjoint, une assiette et des plats vides. Ce n’est pas ce travail « underground » qui laissera des monuments indestructibles en héritage cependant!
Bénir nos tâches?
Mais, nous avons la fierté et le bonheur de savoir que nous prenons soin des nôtres, que nous ne nous négligeons pas. Que notre santé, notre vie, notre maison sont en bon ordre et que notre existence en est facilitée.
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Alors, quand j’y pense, je souris et je prie. Un sourire bienveillant envers moi. Une prière silencieuse envers Dieu, l’Univers et je me remercie. Merci d’avoir une maison, de la nourriture dans le frigo, des repas à préparer, un plancher à laver et du linge à repasser. Merci pour avoir travaillé toute ma vie à construire cet ilôt de calme et de bonheur simple.
Et l’espace d’un moment, je souris car je « bénis » les gestes à accomplir. Ils me semblent tout à coup moins astreignants, plus légers, plus doux! Je les fais par AMOUR.
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A propos:
Je vous reviendrai bientôt avec des textes plus centrés sur la vie quotidienne des femmes de notre âge, de notre génération. Mais, je pense aussi que le côté plus spirituel de nos vies n’est pas à négliger, à tasser dans un coin.
Voilà. Bonne journée, bonne soirée…et pour mes amies européennes… Il neige encore, encore et encore… J’ai des bancs de neige de près de 6 pieds devant ma maison… (il paraît qu’il faut dire des « congères »…. je n’aime pas ce mot, je préfère des bancs de neige à la québécoise!).
Je vous aime.