Diane, ma soeur 

Diane est née en 1953.  A l’automne.  Baptisée dans la religion catholique, elle a toujours été respectueuse de la Foi de nos ancêtres. Nous avons, toute sa vie durant,  maintenu des liens étroits même si nous avons été séparées de notre famille durant plusieurs années.

Que dire de Diane?

Petite, elle était un clown, aimait faire rire les autres.  Surtout elle aimait profondément les humains et les animaux.
Je revois maman la quereller parce qu’elle avait encore « trouvé » un chien ou un chat abandonné dans une ruelle et que la pauvre bête avait faim ou froid. Diane arrivait à la maison avec la petite boule de poils dans les bras et suppliait maman de garder le petit animal chez nous.
Notre mère avait beau lui dire que ces animaux-là ne pouvaient vivre avec nous, qu’ils étaient pleins de puces, Diane avait le don de la faire plier au moins quelques jours.
Alors que nous étions dans une grande pauvreté, Diane qui n’avait que 8 ou 9 ans à ce moment, allait pelleter ou balayer les devantures des magasins sur la rue Ste-Catherine afin de gagner quelques sous qu’elle remettait à notre mère.  Les marchands l’ayant questionnée sur la raison pour laquelle elle faisait cela, nous ont permis d’avoir deux beaux Noëls et des étrennes données par les Chevaliers de Colomb et les pompiers de Montréal.  Grâce à Diane.
Plus tard, elle a vécu des périodes très difficiles.  Elle était généreuse au point de s’oublier et d’oublier ses besoins pour aider les autres.  Elle aurait donné sa chemise. Elle n’avait pas de malice.  Diane avait un besoin insatiable d’être aimée. Appréciée.
Quand Suzanne fut hospitalisée, Diane se faisait un sang d’encre pour sa grande amie.  Elle aimait tout le monde et surtout son neveu François.  Combien de fois n’a-t-elle pas craint que mon fils se fasse mal en tombant!

Avec mon fils
Ce besoin d’amour et cette générosité l’ont suivie jusqu’à la fin.  Nous étions à l’hôpital et quand je prenais mon ton de maîtresse d’école pour demander qu’on lui donne des soins immédiatement, Diane m’excusait auprès du personnel soignant en disant que j’étais « nerveuse ».  Pauvre chouette!
Elle a demandé pardon d’avoir été méchante alors que je ne me souviens pas qu’elle ait fait de mal à une mouche durant sa vie.
Elle aimait bien manger, bien boire, fumer (trop à mon goût) mais c’était sa seule façon d’aimer la Vie.
Elle priait tous les soirs.  Et je suis certaine qu’elle a été bien accueillie au Ciel quand elle a rendu son dernier soupir.

Elle nous laisse avec un souvenir impérissable et de l’amour tout plein.

Nous ne t’oublierons jamais ma belle cocotte.

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