IL m’a fallu hier, expliquer à ma belle-soeur d’origine thaïlandaise que le racisme contre les noirs; les restaurants, les buvettes et les toilettes réservées aux noirs seulement c’était aux USA.

Il a fallu que je lui explique qu’ici, les canadiens-français étaient trop pauvres pour avoir des esclaves, étant eux-mêmes considérés comme à peine mieux que les autochtones et que même sans cela, il y a moins de 70 ans, les familles québécoises vivaient à 50% sur des fermes et avaient entre 10 et 16 enfants… donc, en masse de bras pour cultiver la terre et donc, pas besoin d’acheter un esclave. Et ce, DEPUIS LE DÉBUT DE LA COLONIE ET SOUS L’INFLUENCE DE L’EGLISE APRÈS LA CONQUÊTE PAR LES ANGLAIS.

Que s’il y avait des esclaves, c’était du côté des riches… Et que les français sauf rares exceptions étaient trop pauvres pour même penser à ça.J’ai dû rajouter qu’alors que Jackie Robinson, baseballeur de grande valeur, ne pouvait jouer aux USA, nous lui avions fait de la place au Stade Delorimier, il était même devenu un héros ici… même chose pour les jazzmen et j’en passe.
Bref, je lui ai dit que ceux qui nous traitent de racistes et tentent de persuader les nouveaux canadiens que nous sommes des blancs privilégiés et xénophobes, ont tout intérêt à ce que des personnes comme elle nous détestent car ainsi, ils nous divisent pour mieux régner…

Elle m’a aussi posé des questions sur pourquoi on refuse le voile pour les femmes… Je lui ai dit notre rejet de la religion qui considère que les femmes doivent être soumises et contrôlées… etc… Que nous avons conquis notre liberté de haute lutte et que nous ne voulons pas retourner à notre ancienne vie où nous ne pouvions nous faire opérer sans la signature de notre père, notre mari ou notre frère. Ça elle a saisi tout de suite!
Je lui ai aussi parlé de mon enfance dans la pauvreté. Que ça ne ressemblait pas à ce que sa famille a vécu en Thaïlande mais que pour l’Occident, c’était assez dificile. Elle ouvrait de grands yeux car elle ne savait pas.Je lui ai dit aussi qu’autrefois, la pauvreté à Montréal, était très apparente…

Bref, je pense qu’elle a une nouvelle perspective sur ce que ces connaissances anglophones et allophones de Gatineau et d’Ottawa on pu lui raconter.
