
Ce soir, c’est le dernier show (virtuel) du bar qui existe depuis 46 ans. J’aurais tant aimé pouvoir fêter leur 50e anniversaire avec eux.
C’est dans leur boîte à chansons qu’un soir, j’ai rencontré Sylvain. Ca fait plus de 23 ans maintenant. C’était un 17 juillet 1997!
J’y allais danser de temps à autres, seule et certaine de ne pas me faire achaler vu que la clientèle était plus jeune. Des cégépiens, des universitaires, des jeunes dans la vingtaine.

La musique était bonne, des chansonniers, des tounes rockeuses et des airs à la mode, plus des chansons à saveur un peu folklorique ou nostalgique.
Je m’étais fait un cercle d’amies et lorsqu’elles surent que Sylvain et moi commencions à nous intéresser l’un à l’autre, c’était tellement drôle de les voir sortir innocemment sur le trottoir vers minuit, l’heure à laquelle il arrivait de son travail à l’hôtel! Toute excitée l’une d’entre elles venait me prévenir: « Y arrive, y arrive ». Et moi, j’étais un peu comme une jeune fille toute contente à l’idée qu’il viendrait s’asseoir avec moi, qu’on passerait de bons moments ensemble et que souvent, nous retournerions chez lui ou chez moi à la fin de la soirée.
Le plaisir que j’avais à chanter à tue-tête et faux, autant une toune de Beau Dommage, Paul Piché que « Goldorak ». Et quand un air de rock commençait…. ou une toune de Plume Latraverse, je me lançais sur la piste de danse en criant comme presque tout le monde: « S’cusez…. c’et ma toune, c’est ma Toune, C’EST MA TOUNE! »

Danser, chanter, prendre un verre, regarder les gens, les reconnaître, se saluer, et parfois un « p’tit jeune » qui m’offrait un verre en me disant: « t’es belle madame! »
Du bon plaisir sain, avec des gens heureux de chanter « Il est des nôtres, il a bu son verre comme les autres ».
Ce texte est un premier jet… Si j’ai d’autres souvenirs qui remontent, je modifierai mon texte.
Ah et en juillet 2021, Sylvain et moi en serons rendus à notre 24e anniversaire de couple!
