J’ai une réaction viscérale quand je lis ou j’entends « Ferme ta gueule », »Tais-toi » ou « Ferme-la ». J’ai tendance alors à réagir vertement.

Je suis née à la fin d’une époque où les femmes devaient correspondre au fameux adage:« Sois belle et tais-toi ».
Si je vivais en pays communiste, je serais morte depuis longtemps.
Autre chose: j’ai appris que ce qui tient debout les familles dysfonctionnelles c’est justement le silence de l’un ou de plusieurs membres de ladite famille.
Puis, chez le québécois en particulier, il y a : la peur de déranger, de partir la chicane, de se faire détester etc.
Le silence, quand c’est moi qui le décide, il a une fonction bien précise: entrer en moi pour réfléchir, me ressourcer. Parfois, me taire est préférable pour ne pas nuire à quelqu’un ou parce que les mots ne sont rien devant la douleur, la souffrance ou la tristesse de quelqu’un.
Mais il y a encore plus fort: un silence glacial, dans le cas d’une relation personnelle ou d’affaires, signifie: il n’y a plus rien à dire, plus rien à faire, pas de dialogue possible. Quand j’emploie ce dernier, la relation entre moi et l’autre EST TERMINÉE A TOUT JAMAIS.
Tant que je parle, que je discute, que je dialogue, que j’essaie d’établir un contact, il y a espoir. Lorsque plus un son ne sort de ma bouche, il est trop tard pour « sauver » le lien.
Bien sûr, il arrive que le silence soit la meilleure réponse possible, la seule préférable. Tout dépend des circonstances.
Je termine ce court texte en publiant une citation sur le silence qui me semble très valable:
