









Il y a exactement un an, nous emménagions temporairement dans un duplex à Saint-Léonard en attendant que les rénovations occasionnées par un dégâts d’eau dans notre cuisine soient complétées. L’enfer! Le dégât s’est produit le 31 décembre 2019 vers 23 heures avant le « Bye, Bye »… L’année 2020 a commencé comme ça. Une chance que nous étions à la maison ce soir-là!
Donc, nous avons passé 5 semaines à Montréal sans nous douter que quelque chose d’autre aussi « catastrophique » nous attendait! En effet, le 13 mars 2020, nous avons appris que le Coronavirus était rendu au Québec. Vers le 20, j’ai commencé à m’inquiéter parce que je voyais déjà la pandémie prendre des proportions qui pourraient occasionner la fermeture des accès vers et hors de Montréal au pire. Je me voyais mal être prise des semaines, des mois peut-ête sans pouvoir sortir de l’ile et retourner chez moi. Tout le monde sait qu’une maison inoccupée est un terrain de jeu rêvé pour les cambrioleurs etc, etc, etc.
Quand nous nous rendions à Terrebonne, pour voir la progression des travaux, chaque fois, nous avions l’impression d’être dans un film catastrophe américain où il ne subsistait plus un être vivant, pas une auto sur les routes, sur les autoroutes ou les viaducs. Nous avions parfois une drôle d’impression, comme d’être seuls au monde.
La maison où nous étions hébergés à Saint-Léonard était très moderne, très tendance mais je la trouvais froide. Evidemment, comme elle fait partie des habitations temporaires pour les victimes de sinistres, elle ne peut être personnalisée. Mais il y avait tout le confort. C’était tout de même pas chez moi. Je n’ai jamais autant été heureuse de rentrer chez moi que lorsque les travaux furent terminés!
N’empêche quand je suis entrée dans notre maison, je savais que même si la pandémie durerait, au moins je serais « dans mes affaires ». Le stress devant l’inconnu s’est allégé un peu!
Par contre, les problèmes ont tout de même continué car vers la fin mars, mon conjoint a perdu son emploi. Une job payante, intéressante et surtout pas stressante. Mais qui ne faisait pas partie des « essentiels.
Depuis, nous faisons comme tout le monde au Québec: nous nous sommes acclimatés à l’impensable. Et tous les jours, je remercie la Vie d’avoir la chance d’habiter une si jolie maison et de pouvoir me remplir les yeux de beauté, de douceur et de calme.