
Ce matin, je suis tombée sur cette image d’une IBM Selectric III. Et les souvenirs me sont remontés rapidement!
En 1969 – 1970 à l’École secondaire Stella Maris, quand j’ai commencé à apprendre la dactylo, j’étais sur une Remington manuelle, le genre que tu t’arrachais les ongles à taper sur les touches. Elle Était si lourde (genre en fonte) qu’on aurait pu se fracturer les orteils s’il avait fallu l’échapper! Celle que j’avais ressemblait à celle-ci mais avec un chariot plus long, je crois:

Puis, le professeur nous a initiées aux IBM électriques mais dont le chariot se déplaçait. Les touches étaient sensibles et le bruit du chariot était endurable!
Par contre, quand j’ai commencé à travailler en 1971, j’avais une Selectric IBM comme sur la photo du début. Elle avait une boule qui se déplaçait sur la page en tapant les caractère et le chariot demeurait immobile. On la qualifiait de « silencieuse »! Un vrai bonheur! J’ai travaillé là-dessus jusqu’en 1984.
Cette année-là, j’ai suivi un cours de traitement de texte au CEGEP Maisonneuve-Rosemont et ensuite, j’ai commencé à travailler au fédéral. Eh bien, croyez-moi ou non, quand je suis arrivée au gouvernement, je capotais: au lieu d’avoir un ordinateur avec clavier, tour et imprimante, en 1985, ils en étaient encore à la datylo IBM électrique!!!! Je disais en riant que c’était de tomber d’une machine à coudre électrique pour tomber sur les machines Singer à pédale de nos grand-mères!

Au Bureau des services juridiques des pensions d’ACC, il y avait même dans un coin une machine à écrire manuelle au cas où! Les filles s’en servaient pour faire des enveloppes. Je ne voulais tellement pas toucher à ça! Pour moi, cette antiquité méritait d’être au musée!
Nous n’avons réussi à avoir un ordinateur que l’on peut qualifier ainsi qu’en 1990 et encore! Les machines qu’on nous avait achetées ne possédaient de la mémoire que pour 7 ou 10 pages. Imaginez, je travaillais avec des avocats! Mon patron produisait des soumissions de plus de 4-6 pages à raison de 60 dossiers par mois! Bien sûr, nous n’avions pas accès à Internet. Oubliez ça! Alors, nous étions plus nombreuses à travailler en ce temps-là. L’informatique a fini par avoir raison du personnel de bureau. Au lieu de dix filles, vers 1992, nous nous retrouvions seulement trois.
Deux ou trois ans plus tard, nous avons enfin eu des ordis qui avaient du bon sens. Plusieurs versions de Windows aussi. Mais toujours en retard sur ce que la technologie offrait de plus récent. Malgré tout, nous étions bien contents d’avoir des outils de travail qui en valaient la peine.
Eventuellement, le gouvernement a acheté un système d’exploitation qu’il a fait adapter à ses besoins et nous avons pu traiter les dossiers des clients, les formulaires, consulter les Lois, directives et règlements à notre aise et mieux informer le client par la suite.
Quand je suis partie à la retraite en 2015, je travaillais avec deux écrans d’environ 25 pouces! Nous n’avions plus besoin d’imprimer ou d’attendre un mois ou deux pour recevoir les dossiers papier des clients car tout était informatisé. A ce moment, nous avions un système sophistiqué (probablement encore en retard comparé aux technologies récentes mais j’étais heureuse comme une reine!).

Je suis certaine que cinq ans plus tard, il y a encore plus d’amélioration et que bien sûr, le travail à la maison est devenu la norme depuis la pandémie.
Avec les avantages et les inconvénients que cela présuppose.
Conversation:
Et vous? Ca vous dit quelque chose ces vieilles machines-là?