Souvenirs de camping

Un ami et ancien collègue de travail ayant publié cette image d’une maman hérisson et de ses petits, je lui ai répondu qu’avec cette image, il me ramenait au temps où je faisais du camping sauvage et où il fallait de temps à autres éloigner les porc-épics et leurs petits de notre espace car ils venaient la nuit gruger la peinture de notre canot de bois et la colle des « bécosses » à l’autre bout du chemin. La nuit, le bruit de leurs petites dents contre le bois faisait un train d’enfer.

Alors mon conjoint et moi, prenions la lampe de poche, nous approchions lentement pour qu’ils partent. Mais il arrivait que la maman ne voit pas pourquoi elle devrait quitter alors, il fallait la déloger sans violence.

Je me souviens d’une fois où mon conjoint me demandait de tenir la porte de la bécosse ouverte pendant qu’il faisait du bruit avec une perche de bois derrière.Je revois encore le corps de la maman tout hérissé protégeant son petit et la tête qui, tout à coup, osait jeter un coup d’oeil dans ma direction. Je réalisais tout à coup que c’était la jolie petite tête du petit qui semblait si vulnérable. Ils étaient tous les deux « cachés » dans un coin de la toilette!

Une « bécosse » toilette (ou w.c.) primitive qu’on retrouve souvent dans les parcs gouvernementaux.

Et moi, en pleine nuit d’été, en train de leur parler doucement: « Mes beaux, va falloir sortir de là. N’ayez pas peur, nous ne voulons pas vous faire mal, vous êtes si beaux »…. Mon coeur allait vers ces petits êtres qui n’avaient pas autre chose que leur piques pour nous effrayer!

Lorsque la maman a décidé de partir avec son bébé, qui était plus gros que sur la photo, il faut le dire; je la revois se dandinant lentement en s’éloignant de son petit mouvement clopinant. Elle devait aller le plus vite qu’elle pouvait. Moi, je la suivais de loin derrière avec le faisceau de la lampe, la regardant s’éloigner avec son bébé et l’aimant de tout mon coeur du magnifique spectacle qu’elle me donnait.

Quand je raconte cette petite expérience, j’ai encore le coeur qui s’élève en remerciement à la Vie et à Dieu d’avoir eu la grande chance d’être témoin de tant de beauté et de fragilité.

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