
C’était il y a 4 ans. Je n’ai pas de femme de ménage pour le moment. Mais ça viendra. Et mon chum travaille moins d’heures qu’avant. Alors, en souvenir de mon ras-le-bol, voici un texte qui permettra sans doute à plusieurs de se rappeler la charge mentale que nous avons trop souvent que nous soyons mère, épouse, en concubinage, au travail ou retraitée.
Mon chiâlage ce matin:
Y a des gens qui pensent que parce qu’on est à la retraite, on n’a RIEN à faire et donc, qu’on pourra tout faire vu qu’on est libre comme l’air.
Disons qu’hier, un ami de mon chum a vu mon caractère, s’il ne l’avait pas vu en 20 ans…
Il m’a expliqué comment nettoyer la piscine quand je m’y baignerais comme ça Sylvain n’aurait pas à le faire … Et quand il a rajouté: Ca ne sera pas un problème pour toi, t’es à la retraite…
J’étais en beau maudit.
Ben oui toi!
En plus de faire le ménage, le lavage, l’entretien de la maison, cuisiner, préparer la commande, la faire, la ranger, soigner mes animaux, jardiner, nettoyer le driveway,.. je m’occupe aussi de trier le compostage, le recyclage, les déchets, pelleter la cour l’hiver parce que mon chum arrive tard et travaille beaucoup (entre 10 et parfois 12 heures par jour et ce, périodiquement).
Sans compter que je fais le budget, j’appelle les ouvriers, je m’occupe des rendez-vous avec eux etc… Et il faudrait en plus que je nettoie la piscine, que je tonde le gazon et quoi d’autre? Ah oui, et il faut que je fasse tout ça avec le sourire et en silence… sans compter que je devrais être toujours disponible pour faire l’amour… avoir un caractère de tapis soumis…Sacrament.
Une chance que mon chum est un maudit bon gars, doux, pas du tout macho… mais qui a vu son père se faire servir toute sa vie par sa mère…
Je lui ai répondu d’un ton sec, que je n’ai pas pris ma retraite pour être la servante du seigneur de la place. De ne pas oublier que j’ai travaillé 42 ans et que j’ai 67 ans. Que j’aimerais bien pouvoir profiter de la vie qui me reste pour faire autre chose que de toujours, sans arrêt être la ménagère de service.
Je vous jure que l’an prochain, dès qu’on aura terminé de payer les rénovations extérieures qu’on doit faire, j’en aurai une femme de ménage… peut-être un homme de ménage tiens!
