
Oh Horreur!… Non seulement je n’ai jamais voulu me marier, dépendre financièrement d’un homme mais, en plus je n’ai jamais vu le rôle des femmes autrement qu’au service des autres au détriment de soi…
Au fond, ce que j’ai toujours voulu pour moi… C’est: avoir un bon travail, arriver à la maison, n’avoir RIEN à faire, que de m’asseoir et manger. Pas de vaisselle, pas de ménage, rien d’autres que de relaxer…
Comme les hommes quoi!
Sauf que… veut, veut pas… chu obligée de plier. Et ça m’a pris près de 40 ans , je dirais 42 ans, pour plier.
J’ai toujours détesté faire la bouffe. je voulais avoir du plaisir, jouer, danser, manger, boire, comme les gars. Sans problème, sans m’inquiéter de rien sauf du travail. Et encore.
Alors, dans le temps, je me disais que faire à manger, laver le linge, repasser, torcher le plancher, le mari et les enfants, c’était pas pour moi…
Me suis fait pogner!

Y a pas moyen pour les femmes de relaxer, jouer au golf , lire le soir, ou passer une heure dans un bain moussant sans en plus devoir être responsable du bien-être de la famille, et de temps à autres avoir du fun parce qu’on est toujours pognées avec les tâches ménagères, même si on travaille 40 heures semaine. Ma mère me disait: « On n’est jamais en vacances nous autres! On n’est jamais vraiment à la retraite non plus! »
Le seul temps oû on peut avoir du fun c’est lorsque nos enfants sont élevés et que, parfois….. nous sommes sans mari, sans chum, sans conjoint et qu’on est à la retraite. Et encore…
A moins d’être riche, très riche et d’avoir une bonne à la maison qui fait toute la job plate pour nous.

Et ne venez pas me dire que ça a changé tant que ça. Les rapports scientifiques et les statistiques démontrent que les femmes ont toujours double tâche et charge mentale… Et ce peu importe qu’elles aient 20 ou 70 ans.
Voilà. Alors imaginez qu’à mon âge, j’aime parfois, et je dis bien PARFOIS faire à manger.
J’ai depuis l’âge de 11 ans considéré que les femmes étaient des servantes dont le travail non seulement n’est pas rémunéré mais en plus, souvent même pas apprécié. Parce que je l’ai vu, je l’ai constaté, chez les pauvres, la classe moyenne et même les « riches ». C’est quelque chose que j’ai vu tout au long de ma vie: les femmes qui courent. de la garderie au travail, du travail à l’épicerie, au poêle, aux devoirs, aux rendez-vous médicaux et scolaires, qui pensent aux commissions, qui pensent à acheter des draps ou des serviettes… Et qui savent que même si elles partent en croisière ou à Cuba, en revenant, tout cela les attendra encore. Elles recevront un soupir de soulagement et un timide merci de leur conjoint mais très vite, le carrousel des tâches recommencera.
Je vous le répète, ce scénario n’a pas changé, ne s’est pas amélioré de plus de 10 ou 20% et je suis généreuse.
Même la litière du chat est notre job.
On a beau avoir le meilleur mari du monde… c’est ça qui est ça.

Désolée de déplaire ou de péter la bulle à quelqu’un mais c’est ce que je pense.
Mon expérience me dit et me prouve qu’il faut être forte en mautadit pour faire tout ça et ne pas fuir à toutes jambes.
Graphiques datant de 2011 – stats pour les femmes ensuite stats pour les hommes. En 10 ans, ça n’a pas vraiment changé.
N.B.: Je ne comprends toujours pas pourquoi les femmes s’extasient devant un père monoparental qui fait cette job-là ou qui la fait partiellement en se fiant sur sa mère ou la gardienne….
Graphique pour les femmes qui ont répondu:

Voici le graphique pour les hommes québécois:

Enfin, voici le lien pour le rapport sur ce type de situation à travers le Canada en 2011.
https://www.erudit.org/fr/revues/crs/2017-n63-crs04254/1055723ar/