Premier texte (2016) sur le fameux sujet de la religion au Québec:

Encore une montée de lait! A ceux et celles qui crachent sur la religion catholique, voici ce que j’ai à vous dire. Et je finirai par l’écrire ma biographie:

Parce que ce sont les religieuses qui m’ont aidée. M’ont recueillie quand ma mère et mon père qui étaient plus enfants qu’adultes ne pouvaient s’occuper de moi. Ni de mes soeurs et frères. Les religieux m’ont donné des balises, des points de repère, m’ont appris ce qui était bien, ce qui était mal. Grâce à eux et elles, j’ai pu sortir du milieu sordide dans lequel j’étais née. J’ai pu m’instruire, devenir une adulte forte et responsable.

J’ai toujours comme premier réflexe de défendre l’Église catholique. Pourquoi?

Ils n’ont pas fait que du mal. Ils et elles ont fait beaucoup de bien aussi. Mais ça, ce nest pas populaire à la télé. C’est pas bon pour les cotes d’écoute. J’ai déjà écrit à Denis Lévesque pour lui parler du positif que j’avais reçu des religieuses quand j’étais enfant. Et je n’ai jamais eu de réponse. Même pas d’accusé réception!

Autre chose: aujourd’hui, tout le monde chiâle contre la religion catholique. Mais je me souviens que dans les années 50 et 60, ça faisait bien l’affaire de beaucoup québécois de ne pas avoir à penser, à agir et simplement juste suivre le curé qui leur disait comment penser, comment voter! Je n’ai pas oublié certaines choses que les adultes disaient autour de moi. Pas besoin de la religion pour être méchants.

Les « soeurs » qui se sont occupés de moi l’ont fait parce que les bien-pensants, les supposés athées qui les jugent aujourd’hui, n’auraient jamais pris soin ni hébergé une petite fille pauvre, sale, pleine de poux et surtout dysfonctionnelle. Pour l’aimer, la nourrir, la laver, l’instruire, lui redonner confiance en elle et en fait, en prendre soin. Elles l’ont fait. Vous l’auriez fait vous?

Deuxième texte (2019) en complément:

A quelqu’un qui disait qu’il n’avait pas besoin de la religion pour savoir ce qui est bien, ce qui est mal, je lui ai dit ok. Mais j’ai rajouté aussi ce à quoi je crois profondément:

Il y a des gens qui ont besoin de balises. A mon père (en foyer d’accueil) à qui je demandais adolescente pourquoi la religion, pourquoi les règles, les lois et finalement pourquoi les parents… Il m’a répondu par une image:

Un jeune arbrisseau pour pousser droit et s’élever vers le ciel a besoin de tuteurs. (Il a aussi besoin de racines profondes). Alors, dans la société pour t’aider à aller vers le bien, le bon et ne pas te créer plus de problèmes que la vie t’en apportera, il te faut des tuteurs qui sont des lois, des règles, des interdits et puis, la religion aide aussi.

J’avais beau être rebelle, chiâleuse, féministe, indépendantiste et tout le bataclan, cette image m’est restée. Et vois-tu, je fonctionne très bien avec les règles et les lois civiles et sociales ainsi qu’avec les valeurs de ma religion.

Ce n’est pas la religion ou plus précisément, la spiritualité qui est mauvaise, c’est ce que les hommes en font. C’est comme un marteau: tu peux t’en servir pour construire une maison ou tu peux l’utiliser pour frapper ton voisin!

Toute médaille a deux côtés. J’ai décidé de parler du Bien. Le Mal semble tellement plus important et populaire chez ceux qui n’ont même pas vécu cette époque-là ou qui en sont encore dedans jusqu’aux oreilles. Je pourrais moi aussi me lamenter sur la rigidité, la discipline, les mots durs qui pourraient avoir été prononcés contre mes soeurs ou contre moi.

J’ai décidé que le bien qu’elles m’ont fait est mille fois plus grand que les réprimandes qu’elles ont pu me faire.

N.B.: Il y aura d’autres textes sur ce sujet fort controversé. Car j’en écris régulièrement. Libre à vous de ne pas les lire ou encore de vous y attarder. Bonne journée.