Puis, je me suis rappelée que désormais, nous cachons nos vieux. Nous les dissimulons aux yeux de nos enfants. On en voit bien quelques-uns qui ont les cheveux blancs, sur la rue ou dans les centres d’achats mais, aussi âgés, non. Avec une marchette? Beaucoup moins souvent.

D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que je remarque un tel état de chose mais au Parc, c’était flagrant.

Ca m’a fait réfléchir.

Autrefois, nous étions habitués de voir de très vieilles personnes qui vivaient soit chez une tante célibataire ou encore dans un hôpital, quand nous allions visiter quelqu’un. Même que certains d’entre nous avaient leurs grand-parents tout près d’eux ou même vivant dans la même maison.

Je ne veux pas blâmer qui que ce soit. Dans le cas de belle-maman, nous lui avons offert de vivre avec nous, nous aurions trouvé une maison bi-génération ou en tout cas, elle aurait eu son espace à elle. Mais elle a préféré rejoindre ses amies et voisines du Club de l’Age d’or dans une résidence pour personnes âgées.

N’empêche qu’elle sort de moins en moins justement pour ne pas se blesser.

Je crois que sauf si les jeunes enfants côtoient ou visitent de temps à autres leurs aïeux en centre d’accueil ou ailleurs, ils n’ont pas de contact avec la réalité de notre vie. Ni avec l’éventuelle finalité.

Ce qui m’amène à vous dire que dans la revue Coup de pouce récente, on nous explique qu’au Québec, entre 1900 et aujourd’hui, nous avons gagné une espérance de vie de plus de 30 ans comparé à nos prédécesseurs qui avait une moyenne de vie de 50 ans alors qu’aujourd’hui, nous pouvons nous targuer de pouvoir vivre au moins jusqu’à 83 ans…

Que ferons donc nos jeunes flots et leurs parents qui, pour la plupart nous blâment d’avoir pollué la planète… Que feront-ils donc lorsque viendra leur tour de « vieillir »?