Depuis quelques jours, je lis souvent sur Facebook que les gens se plaignent d’entendre trop de musique et de chants de Noël, dans les magasins, les centres d’achats, dans le métro ou dans leur soupers familiaux.

Ça me sidère. Moi, j’en mangerais des chants de Noël tant ils me manquent.

Est-ce parce que cette année, je n’ai pas du tout magasiner pour les cadeaux? Est-ce parce que je ne suis que depuis peu dans « l’esprit des Fêtes »?

Comme nous recevons presque chaque année depuis 23 ans, je prête ma maison, très souvent la nourriture, l’ambiance, les décorations et notre bonne humeur. Donc, les cadeaux ne sont pas essentiels, chez nous. C’est de se réunir qui est important. Toutefois, je me promets chaque année d’aller à la Messe de Minuit… ce que je n’ai pas fait cette année. Vu que ladite Messe était célébrée à … 21 heures!

Pour en revenir aux étrennes, sauf exception, comme nous avons parfois eu des périodes de vaches maigres, il a été convenu que les cadeaux n’étaient pas une obligation.

Alors, en l’absence de course folle dans les grands magasins pour trouver le parfait cadeau pour X, Y ou Z… je n’ai pas eu à « subir » la musique du temps des Fêtes. Laquelle en passant me fait du bien au coeur après avoir entendu n’importe quoi (surtout en anglais) durant toute l’année.

Est-ce parce que j’habite maintenant en dehors d’un grand centre et que je ne magasine pas au temps des Fêtes que je ne suis pas sevrée de chants de Noël?

Est-ce parce que personne dans la famille de mon conjoint ne s’inquiète de jouer d’un instrument de musique, de danser, chanter ou même d’écouter des airs de folklore?

Je m’ennuie de ces chants, cantiques, danses traditionnelles. Je n’en ai jamais assez.

Je me dis qu’il me sera toujours temps de me taper des tounes de Dermott Kennedy, P!nk, Ed Sheeran ou Billie Ellish…

Pour le moment, je veux entendre Minuit Chrétien, Le sentier de neige, Le petit renne au nez rouge et des tounes de folklore québécois. Après le 6 janvier, arrivera rapidement le moment de nous remplir les oreilles avec Cristina Aguillera, Madonna, Simple Mind ou encore Maroon 5.

J’ai eu de merveilleux temps des Fêtes autrefois, que ce soit au chalet dans les Laurentides ou à Montréal à la maison ou lorsqu’on louait une salle dans un sous-sol d’église ou un restaurant. Nos parents qui avaient préparé le repas du Réveillon, les oncles qui jouaient de la guitare, de l’accordéon, du violon et de l’harmonica.

Puis, mon père qui décidait de sortir sa guitare électrique pour nous jouer des airs des Beatles et autres groupes britanniques dont nous raffolions. Puis, les danses! Ah les danses. Que ce soit des set carrés, des Paul Jones, des valses, du cha-cha ou du disco, il y en avait pour tous les goûts. Les enfants et les jeunes apprenaient une petite chanson ou un petit poème et venaient nous les réciter devant micro comme les artistes!

Nous avions toujours un ou deux « mon oncles » qui partaient une chanson à répondre ou nous racontaient une histoire drôle, pas toujours pour les oreilles enfantines. Colette ma soeur chantait « Quand le film est triste » ou une petite chanson folklorique, ma mère chantait « Sur les rives de la Seine » et nous étions tous émus et heureux de ces « cadeaux » de bonheur.

Ces moments, ces soirées me manquent.

Par contre, le fait de se retrouver en famille, avec nos proches, nos amis, ça ne se perd pas.

Alors, bientôt, je leur casserai les oreilles avec La Danse à Saint Dilon, les reels de la Bottine Souriante et de vieilles chansons à répondre que ce soit Isabeau s’y promène ou Chevaliers de la Table ronde…

Joyeuses Fêtes à tous.