Quand j’étais enfant, puis pensionnaire à Marieville et plus tard, je me « balancignais » ardemment tout en chantant tous les airs qui me venaient à l’esprit: Des chants religieux, des chansons de la « Bonne chanson », des tounes de Renée Claude, Pierre Lalonde, Ginette Reno et bien d’autres.

Ah l’insouciance de la jeunesse, de l’enfance! Le bonheur d’être un peu étourdie en penchant la tête vers l’arrière lorsque la balançoire revenait vers l’avant et que je voyais le ciel bleu à travers le feuillage des arbres.

Les oiseaux qui chantaient, les religieuses qui nous observaient avec bienveillance même quand on chantait des chansons d’amour dont on comprenait à peine la signification!

Je sens encore le vent dans mes cheveux, le bonheur simple de bouger, de pousser mon « allant » au plus haut sans que j’ai peur.

L’air chaud qui m’amenait les odeurs estivales et même l’odeur du chlore de la magnifique piscine dans laquelle nous nous baignions au moins une fois par jour.

Ou encore, après avoir aidé les soeurs à équeuter les fèves vertes ou les fraises récemment cueillis dans le potager des religieuses.

J’ai tout plein de merveilleux souvenirs comme ceux-là.

Et vous?