
J’ai eu envie de raconter une anecdote qui m’est arrivée, il y a déjà 30 ans:
Je me souviens d’une Denise de 5 pieds de haut tout juste, haranguant un campeur de 6 pieds, bâti comme un footballeur, parce que lui et sa gang venaient d’installer leurs tentes tout près de la nôtre vers 1hre du matin en plein bois, dans une Réserve faunique en haut de Saint-Michel-des-Saints! Oû le seul bruit qu’on entend la nuit: le ressac doux de l’eau du lac contre la berge et quelques petits bruits furtifs d’animaux dans la forêt!
Le gars et ses amis faisaient jouer du Alice Cooper et du Ozzy Osbourne à plein volume en montant leurs tentes. En plus, un de ces smattes-là essayait de couper une branche d’arbre avec une hache mal affutée!!!!! Imaginez le bruit! J’étais en furie!

Mon ex ne voulait pas que j’aille les engueuler. J’étais trop en colère. Je suis sortie tout de même et j’ai attrapé le footballeur avec des mots vraiment pas gentils. Je souris. J’aurais pu manger une volée… en forêt, en plein bois!
Mais non! Il s’est croisé les bras, s’est penché un peu pour me regarder et je lui ai défilé quelque chose comme:
« Eille toi! Si tu voulais écouter ton metal, fallait rester en ville! Icitte, clisse! On vient icitte pour se reposer de la maudite folie de Montréal et toi, tu nous réveilles avec ton « School’s out »… On peut tu dormir en paix icitte, sacrament!
Il a souri, je lui braquais la flashlight dessus. Donc, il a souri. Il a dit gentiment (l’air de me trouver drôle parce qu’une femme fâchée, c’est cute): « Oh Madame, on va baisser la musique, on a fini de s’installer. Excusez-nous etc etc etc… » Je suis retournée me coucher et mon ex qui avait tenté de l’amadouer en disant que j’étais fatiguée est retourné penaud se coucher.
Il ne m’est pas arrivé souvent d’être aussi fâchée et de « prendre des risques ». Mais les fois oû ça c’est produit, j’avais l’air de la mégère « pas » apprivoisée pantoute!
Le lendemain, pour faire la paix, ils sont venu nous offrir de la bière!