Question de perception

Ces temps-ci, on piétine, on dénigre et démoli à la vitesse de l’éclair tout ce qui a trait à la religion presqu’exclusivement le catholicisme à la lumière des découvertes terribles qui sont mises à nues depuis quelques jours.

Bien sûr, les pensionnats autochtones, les filles-mères, les enfants désobéissants qui recevaient des coups de règles, les abus sur les petits garçons ou encore les mères de famille qu’on culpabilisait si elles n’étaient pas enceintes chaque année. Je ne conteste pas ça du tout. Je suis assez perspicace, intelligente pour savoir que c’est arrivé.

Bien sûr, on peut décider de jeter le bébé avec l’eau du bain. Condamner l’Église pour les horreurs commises de tous temps, d’autres que moi, réussissent très bien ce travail de sape, de destruction. (Il me vient une question: à qui et à quoi cela profite-t-il?)

J’ai décidé de me consacrer à faire état du positif, de l’autre côté de la médaille soit, rappeler tout le bien et le bon que l’Église a fait pour le commun des mortels. J’en connais peu qui auraient accepté de sacrifier leur vie pour aller soigner les lépreux, nourrir les enfants difformes, handicapés(Mgr Paul-Emile Léger). Vivre dans la pauvreté et accepter de manger de maigres pitances par voeu de pauvreté (Mère Teresa). D’autres qui se sont consacrés à enseigner aux enfants (Marguerite Bourgeoys), à aider les mères nécessiteuses et prendre soin des malades (Marguerite d’Youville). D’autres qui sont allés au devant des coups dans des pays d’Amérique du Sud comme Dom Helder Camarra qui a donné sa vie à lutter contre la pauvreté, prenant la défense des ouvriers dont il dénonçait les conditions de travail inhumaines dans lesquelles on les maintenait.

On a aussi oublié que plusieurs congrégations religieuses ont construit des hôpitaux ou y ont participé en injectant des montants se chiffrant en millions, qu’elles ont formé nombre d’infirmières et qu’encore aujourd’hui, dans la discrétion, elles font des dons aux organismes à but non lucratif qui aident les femmes, les enfants, les sans-abris etc.

Evidemment, tout dépend de notre bagage personnel, de la perception qu’on a DÉCIDÉ de nourrir et de répandre en ce qui a trait à la religion catholique. La religion est comme nous: elle a deux côtés: le bon et le mauvais. La fameuse dualité, le yin et le yang!

J’ai décidé de regarder PLUS le bon que le mauvais. Pourquoi? Parce que ce sont les religieux(ses) qui m’ont sortie de la misère, de l’ignorance crasse, de la pauvreté. Ce sont eux et elles qui m’ont appris à lire, écrire, compter. Et comme ça allait mal à la maison, mon refuge, mon hâvre de paix c’était l’école. Là oû il y avait des règles, de la discipline, oû ça sentait bon, le propre, la cire, et les bons repas. Pas surprenant que j’ai toujours bien performé durant mes études!

Avec les religieuses, j’étais une enfant; je pouvais abandonner quelque temps l’impression que j’avais parfois d’être plus adulte que mes parents. Parce que trop souvent c’est ce que je ressentais à 8-9 ans. C’est grâce à eux et elles que j’ai été encouragée à devenir meilleure, à poursuivre mes études, à savoir que j’étais quelqu’un de bien, que je méritais une meilleure vie et c’est aussi grâce à la religion que je me suis donnée des valeurs. Parce qu’à la maison,il n’y en avait pas ou si peu! Mes parents étaient des ados qui n’ont jamais maturé.

Je n’ai jamais été maltraitée par les religieux(ses)…JAMAIS D’ABUS PHYSIQUE OU SEXUEL, JAMAIS DE COUPS DE RÈGLE NI DE DÉNIGREMENT OU D’INSULTES.

A 11 ans, j’ai été placée en pensionnat. J’ai mangé mes trois repas par jour, j’ai eu des vêtements propres, non décousus, j’ai dormi dans un lit propre. J’ai appris à me brosser les dents, avoir les ongles et les cheveux propres. On m’a enseigné le solfège, la musique, on m’a appris à aimer apprendre. Une religieuse, Soeur Fernande, m’a encouragée à poursuivre mes études, à aller plus loin que possible afin de m’assurer un meilleur avenir.

La religion au Québec, n’a pas eu que du négatif. Il y a eu du bien et du bon. Combien de prêtres, frères, religieuses enseignantes, hospitalières etc ont participé à la survie, l’éducation et la santé des québécois depuis la fondation de la Nouvelle-France?

Mais ça, plusieurs ne veulent en entendre parler. Ca les obligerait à admettre que la religion de nos ancêtres nous a permis de survivre en terre d’Amérique. Ca les obligerait à reconnaitre qu’il y a eu du positif dans la religion. Y en a qui aiment mieux regarder la merde et si vautrer plutôt que de constater oui, qu’il y a eu des abus, que c’est affreux, qu’il faut réparer mais aussi qu’il y a eu du bon et du beau, du généreux, du sacrifice et de l’abnégation.

Voilà fin du discours pour le moment.

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