« Quand tu tentes de tout contrôler, tu ne profites de rien. Quelques fois tu as besoin de simplement te détendre, respirer, lâcher prise et vivre le moment présent »

Ca vient me chercher: si je ne contrôle pas le ménage, les repas, les commissions, les rendez-vous médicaux et autres, personne ne va le faire à ma place. Mon conjoint est un « Roger Bon Temps ». Il est une vraie soie mais, pour ce qui est de ce que je viens d’énumérer, zéro point barre.

Faut pas trop que je le blâme… J’ai tout de même choisi de vivre avec lui depuis 25 ans!

Et je sais d’oû origine mon besoin d’être en maîtrise: pour survivre quand j’étais enfant dans une famille complètement dysfonctionnelle, il a bien fallu que vers 9-10 ans je prenne le contrôle, mes parents en étaient incapables.

Abandonner le contrôle, c’est impossible pour moi. Et ce, malgré les thérapies. J’aurais l’impression de sombrer. Alors, je vis avec. Et quand j’ai une chance de danser, prendre un verre de vin ou chanter faux à tue-tête, je le prends. Mais cela ne m’arrive pas ou très peu souvent surtout depuis que je suis à la retraite!

Ce n’est pas parce qu’on cesse de travailler à l’extérieur que l’on ne fout plus rien; que ladite retraite est un long chemin rempli de merveilleuses activités et de dolce farniente pendant qu’on a une bonne à la maison pour tout faire ce qu’on n’a pas envie de faire. Je n’ai pas de bonne et je dois constamment répéter, insister etc pour que mon conjoint « s’offre » à contrecoeur!

J’en ai souvent marre de la charge mentale et ça me rend de bien mauvaise humeur. Plus je vieillis et moins je m’amuse.

Mais là encore, de quoi je me plains: ce sont des choix que j’ai faits, je vis donc avec.

J’aimerais bien baisser ma garde parfois. Mais, les repas ne seront pas faits, les moutons de poussière rouleront dans la maison, les gouttières couleront aux mauvais endroits, les tâches d’entretien de la maison ne seront pas effectuées, un rendez-vous chez le notaire, le médecin ou autre seront oubliés. Ca s’appelle la charge mentale.

Il me faudra faire l’exercice du « qu’est-ce qui pourrait arriver de pire si … »